Troubles digestifs : et si c’étaient les FODMAPs ?

Après avoir accusé le gluten et le lactose d’être responsables de la majorité des troubles digestifs de notre époque, un nouveau régime venant d’Australie arrive chez nous : l’alimentation pauvre en FODMAPs.

L’équipe Miam a mené l’enquête pour vous !

Les FODMAPs sont encore peu connus en France, certains médecins gastro-entérologues commencent heureusement à reconnaître leurs effets et l’efficacité du régime pauvre en Fodmaps dans la prise en charge des troubles intestinaux.

Vous vous demandez si les FODMAPs sont un nouveau régime à la mode ?

D’où nous viennent ces FODMAPs ?

Le Docteur Sue Sheperd, Nutritionniste australienne, a en effet démontré que les Fodmaps contenus dans la majorité des aliments que nous consommons au quotidien, provoqueraient également des troubles digestifs tels que des ballonnements, gaz, une digestion lourde, une alternance de diarrhées et de constipation.
Réduire leur consommation permettrait de soulager les symptômes des personnes souffrant de colopathies fonctionnelles ou syndrome du côlon irritable.

Le régime pauvre en FODMAPs n’est pas un régime d’exclusion comme le sans gluten ou sans lactose, aucun groupe d’aliments n’est supprimé !

Commençons par expliquer le terme FODMAPs.

Que signifie FODMAPs ?

F comme “Fermentable” : fermenté par les bactéries du côlon.

O comme “Oligosaccharides” : fructanes, galacto-oligosaccharides  contenus dans les légumes, fruits, légumes secs et blé.

D comme “Disaccharides” : lactose (produits laitiers mais surtout dans le lait)

M comme Monosaccharides : fructose

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P comme Polyols : édulcorants (sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol et isomalt) et les fruits.

 

Quels aliments contiennent des FODMAPs ?


Ils sont présents dans la plupart des aliments contenant des glucides (sucres) en quantité variable

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selon les aliments : dans le lait, les fruits (abricot, cerise, mangue), les légumes (champignons, betterave, fenouil, asperge), les légumes secs (lentilles, pois chiches), les produits céréaliers riches en gluten…

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Par contre, tous les produits sources de protéines comme la viande, le poisson, les fruits de mer, la volaille, le tofu n’en contiennent pas.

Pourquoi provoquent-ils des troubles digestifs ?

Les FODMAPs sont un groupe de petites chaînes d’hydrates de carbones (sucres et fibres) qui sont parfois mal absorbées par l’intestin grêle et qui fermentent dans le côlon. Ils sont indispensables à l’équilibre de la flore intestinale et sont composés de micro-nutriments ( vitamines et minéraux). C’est pourquoi on ne peut pas les supprimer à vie.

Avec toutes ces précisions, vous vous demandez si vous devriez tester un régime pauvre en FODMAPs ?

A qui s’adresse le régime pauvre en FODMAPs ?

L’alimentation pauvre en FODMAPs soulage la majorité des personnes souffrant de colopathies diverses (diarrhées, constipation, ballonnements, crampes, douleurs, gaz) dont le Syndrome du Côlon irritable.
Il peut être prescrit par un gastro-entérologue, après avoir écarté le diagnostic d’une MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin), maladie cœliaque ou autres pathologies causant des lésions organiques du tube digestif.

Quel est le principe de l’alimentation pauvre en FODMAPs ?

Le but du régime est de trouver la tolérance personnelle de chaque patient vis à vis des aliments riches en FODMAPs et de trouver la quantité tolérée par le système digestif.

Ainsi, ce n’est pas comme pour une allergie alimentaire où l’aliment doit être supprimé de l’alimentation. Certains aliments peuvent être supprimés durablement à conditions de leur trouver un aliment équivalent d’un point de vue nutritionnel.

Vous vous demandez comment ça se passe en pratique ?

En pratique :

Il y a d’abord une phase d’observation : le patient tient un journal alimentaire et note ses réactions après les repas afin de faire ressortir une liste des aliments posant problème. Cette analyse permet de déterminer la pertinence de suivre ou non un régime pauvre en Fodmaps.

Le cas échéant, vient ensuite la mise en place de la phase de suppression des aliments riches en FODMAPs sur 4 à 6 semaines. Cette phase permet rapidement d’évaluer la disparition ou non des troubles digestifs.

Enfin, vient la phase de réintroduction progressive des aliments qui permet de mesurer la tolérance de chacun face à un aliment. Une certaine dose de FODMAPs par repas ou par jour peut être tolérée.

On réintroduit un groupe d’aliments riches en FODMAPs par semaine, en augmentant progressivement la dose. L’aliment réintroduit, de préférence en collation, ne doit être composé que d’un seul groupe de FODMAPs (exemple le miel pour le fructose). Ce protocole permet de définir quel groupe cause le plus de gênes et à quelle dose il peut éventuellement être toléré.

Vous l’avez compris, réduire les FODMAPs n’est pas un régime pour perdre du poids. C’est un régime de confort pour soulager des symptômes digestifs qui parfois peuvent vraiment devenir insupportables au quotidien.

Faîtes-vous aider par un professionnel de l’alimentation : les diététiciens de l’association Miam sont à l’écoute de vos troubles digestifs !

Article rédigé par Angélique Guehl , diététicienne – nutritionniste à Niort et membre Miam.

http://blog.espace-nutrition.fr

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