Le gingembre, pour mettre de la VIE dans nos assiettes !

Le gingembre, appelé « le poivre des pauvres ». appartient à la famille des Zingiberaceae, est originaire du sud est asiatique. Il se cultive sous un climat tropical et humide.

On récolte le rhizome après la floraison et on l’utilise frais ou séché et moulu, en cuisine ou en médecine traditionnelle. Ses feuilles peuvent être consommées comme un légume.

Au Moyen Âge, cette épice était déjà considérée comme magique et aphrodisiaque.

De nos jours, le continent asiatique assure près de 85 % de la production mondiale.

L’huile essentielle de gingembre est utilisée en parfumerie.spices-638459_1920

Atouts nutritionnels et composition :

Le gingembre est composé de glucides (à hauteur de 16 %), majoritairement sous forme d’amidon, et on y trouve également des protéines et des traces de lipides.

Il contient plus d’une quarantaine d’antioxydants, dont certains résistent à la chaleur, et d’autres sont même libérés par la chaleur, ce qui donne au gingembre cuit un intérêt particulier pour la lutte contre certains cancers, les maladies cardiovasculaires ou encore le vieillissement.

La sensation de chaleur ressentie lorsqu’on en consomme est due à la présence de composés phénoliques qui lui confèrent un goût piquant, le gingérol, le shogaol, le paradol et le zingérone.

potassium

fer

magnésium

calcium

fibres

1320 mg

19,8 mg

214 mg

114 mg

2 g

Utilisation en cuisine :

En cuisine asiatique, cette épice est un ingrédient majeur des plats traditionnels (à base de poisson pour couvrir les odeurs, à base de mouton, de poulet…), à travers les sauces, ou bien utilisé comme rafraîchissant lors de la consommation de sushis au Japon par exemple.

Il est également utilisé pour les recettes sucrées, comme dans les gâteaux et biscuits hongrois, ou encore le pain d’épices.

On l’utilise également en Afrique de l’Ouest sous forme de jus pressé sucré, une boisson considérée comme aphrodisiaque.

Utilisation en médecine traditionnelle :

Cette plante était déjà utilisée 1 000 ans avant notre ère en Inde, pour lutter contre l’asthme et les hémorroïdes.

On l’utilise encore aujourd’hui pour soulager les nausées post-opératoires, ou celles des femmes enceintes ou même des marins en soulageant le mal des transports.

Ses propriétés anti-inflammatoires aident à lutter contre les rhumatismes, et il a un effet protecteur sur la muqueuse gastrique.

De plus, il a un effet positif sur les dyslipidémies (anomalies des taux sanguins de lipides circulants), et il participe à la lutte contre les insuffisances biliaires et pancréatiques.

Le gingembre sec, quant à lui, stimule la circulation sanguine par vasodilatation.

Des études récentes ont montré qu’il a des effets positifs sur des personnes souffrant de diabète de type 2, pour qui une consommation quotidienne de 3 g de gingembre en poudre pendant 8 semaines, conduisait à une diminution de la glycémie à jeun, du taux d’hémoglobine glyquée, avec en parallèle une amélioration de la résistance à l’insuline.

Enfin, des tests récents en laboratoire indiquent que l’on pourra dans un avenir proche l’utiliser comme agent thérapeutique dans le traitement du cancer de la prostate, et des résultats prometteurs sont en cours d’étude pour qu’il entre dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Il est également proposé comme un antimigraineux naturel, sans effet secondaire pour l’organisme.

Par ailleurs, il stimule les papilles gustatives, ceci étant en lien avec son utilisation en cuisine.

Limites et inconvénients :

La consommation de gingembre est déconseillée avant une chirurgie, en raison de ses propriétés anticoagulantes qui augmenteraient les risques de saignements.

On lui prête aussi des effets hypoglycémiants (à forte dose), et cardiotoniques, mais qui n’ont pas été véritablement observées chez l’homme.

Comme toutes les épices, il ne faut pas en abuser car il peut irriter l’estomac et provoquer des troubles urinaires.

L’OMS déconseille son utilisation pour les enfants de moins de 6 ans.

Principales formes de distribution :

Gingembre moulu

Jus concentré de gingembre

Gingembre frais

Thé vert au gingembre

19 € à 75 €

8 €

4 à 6 €

2,30 €

Le kilo

Le kilo

Le kilo

La boîte de 20 sachets

Le saviez-vous ?

Au Moyen-Âge, lorsqu’on inventa la recette du pain d’épices, il était indispensable d’y ajouter du gingembre.

Il a la particularité de masquer les goûts et les odeurs, et comme à cette époque la farine était toujours rance, un pain d’épices au gingembre rendait celui-ci meilleur au goût et à l’odeur… En trichant sur les saveurs !

On peut donc en déduire que nos ancêtres maîtrisaient déjà les techniques culinaires en utilisant le gingembre comme additif alimentaire !

Recette salée : soupe de carottes, céleri, et gingembre

Ingrédients pour 2 personnes : 1 branche de céleri, 2 à 3 grosses carottes, 2 pommes de terre, 1 morceau de 1 à 2 cm de gingembre frais, sel, poivre, huile d’olive.

Préparation et cuisson 1h environ

Laver, éplucher et couper les légumes.

Les faire revenir dans une cuillère à soupe d’huile d’olive.

Ajouter le gingembre coupé en morceaux.

Saler, poivrer et couvrir d’eau.

Laisser mijoter environ 30 min.

Mixer la soupe et déguster chaud avec des croûtons de pain grillé. Accompagnez d’une salade verte parsemée de graines de sésame.

Recette sucrée : jus de gingembre

Ingrédients : 150 g de gingembre frais, 1 L de jus d’ananas

Préparation : 30 min

Couper le gingembre en petits morceaux, le mixer avec un peu d’eau et le faire bouillir quelques minutes. Revenir à feu doux pendant 5 min. Puis éteindre le feu et laisser infuser 5 min encore.

Filtrer le jus et le mélanger au jus d’ananas.

Laisser refroidir et placer environ 1h au réfrigérateur. Servir très frais, parsemé de feuilles de menthe pour une note estivale.

NB : on peut ajouter un peu de sucre en poudre pour adoucir l’amertume de ce jus si besoin.

Article écrit par Carine MAKICH, étudiante en diététique, membre Miam du 70

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